mercredi 31 octobre 2012

Praline et l'Halloween

Octobre 2008 - Un party au 58 Fréchette


J'ai toujours aimé l'Halloween. J'ai cessé de la passer quand à 13 ans, une madame qui m'avait ouvert sa porte m'a demandé si je n'étais pas trop vieille pour faire la quête aux bonbons. J'ai toujours su que les adultes étaient rabat-joie. Alors en vieillissant, je me suis faite un honneur de faire des soupers et fêtes d'halloween soit à la maison, ou en refuge dans le parc de la Gatineau. Que de belles soirées nous avons passées entre amis à se déguiser et retrouver ce plaisir d'enfance.

Cependant le concept d'Halloween n'est pas trop bien saisi par ma jappeuse de chien, Praline, qui est tout de même adorable quand elle n'est pas en mode protection domiciliaire.

Octobre 2008 -La belle Praline avec une amie

Ceux qui la connaissent n'ont pas besoin d'explications ici. Dès que la sonnerie de la porte retentit, le "système d'alarme" décolle. Et la Frewfie est stressée. Donner des bonbons aux halloweeneux avec des jappements en sourdine (et sourdine est un bien grand mot), devient une tâche plutôt pénible, à mon grand malheur. À l'approche du 31 octobre, je stresse. J'ai cessé de mettre des décorations à l'extérieur de la maison, en me disant que les jeunes ne viendraient pas sonner sans décorations. BEN NON!! Les jeunes de Mount Pearl n'ont pas compris ce principe si simple. L'an dernier, j'ai eu droit à un beau 3 heures de concert de jappements à chaque fois qu'on sonnait. C'est la voisine que je plains.

Cette année, je fais un pied de nez non pas à l'halloween, mais à Praline. Elle jappera seule, ce soir, car j'irai manger de la pizza et écouter des films d'horreur avec une amie, loin de ma maison et de ma furie à quatre pattes. Je lui rapporterai des bonbons pour me faire pardonner de cette traîtrise :-)


mardi 30 octobre 2012

Ces moments qui nous touchent

Une pluie fine tombe en cette soirée d'octobre. Je suis dans la clairière où le refuge Healey a été reconstruit il y a de cela quelques années, au grand plaisir des adeptes de plein-air du parc de la Gatineau. La pluie est douce sur ma peau, et les feuilles fraîchement tombées au sol ajoutent une odeur vivifiante à la forêt. Avant d'entrer rejoindre mes amis dans le refuge, je les épie, en silence, à travers les grandes baies vitrées. Ils sont éclairés par les chandelles que nous avons apportées pour notre repas communautaire. Ils sont animés, discutent, rient, c'est beau de les voir rigoler, partager ces quelques heures de bonheur ensembles. Je sais qu'à l'intérieur, le feu de foyer réchauffe l'atmosphère, les rires fusent, un énième souper en refuge se gravera dans nos mémoires. Je souris de les voir, j'en pleure pratiquement de joie. Après avoir retrouvé une certaine contenance, j'entre pour mettre une buche dans le poêle et retourner m'asseoir parmi eux. De joyeuses retrouvailles que fut cette soirée. Après deux semaines passées en Outaouais pour ma première portion de vacances, c'est de cette soirée dont je me souviendrai le plus. Le refuge, la bonne compagnie, la randonnée de 10 km aller-retour sous la pluie et la brume pour se rendre au refuge. Ces soupers en refuge font partie de ma liste d'activité qui me procurent un bonheur intense, tangible et irremplaçable.



Ce sont de beaux 14 jours de vacances que je me suis offerte en Outaouais cette année. Un retour aux sources, une occasion de refaire le plein d'énergie, d'amitié, de délectables fromages du Québec, de  randonnées, de soupers, de spa, de séjours en refuge. Mes batteries sont rechargées de moments de plaisir et de bonheur. Je repars vers l'océan aujourd'hui, mais les souvenirs resteront.

À tout ceux qui se reconnaissent ici, merci pour les beaux moments passés avec vous. Je vous aime tous très fort.

dimanche 14 octobre 2012

Mission accomplie!

Avant d'aborder le sujet principal de ce billet, je vous annonce que j'ai vu aujourd'hui ma première piscine creusée extérieure à Mount Pearl! Je ne pensais pas que ça existait, mais si :-) J'espère pour eux qu'elle est chauffée :-)

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14 octobre 2012. Fin de la saison opérationnelle à Signal Hill et Cap Spear. En mai dernier, à l'approche de l'ouverture, j'avais mal au coeur à force d'être nerveuse...gérer du personnel, traiter avec les commentaires des visiteurs, planifier des programmes intéressants, devoir penser à tout tout tout, parce que personne n'y penserait pour moi, préparer les horaires. Je n'avais jamais occupé de poste de supervision avant celui-ci...en mai dernier, c'était comme si j'étais en haut d'une falaise et que je m'apprêtais à plonger, tout en souhaitant que le parachute s'ouvrirait avant de toucher le sol.

Et le parachute s'est ouvert!

J'ai peine à croire que tout, vraiment tout s'est passé comme sur des roulettes cet été! Non seulement mon travail était nouveau, mais l'ordinateur du point de vente était nouveau, les employés étaient nouveaux, les programmes et événements spéciaux, pour la plupart étaient nouveaux! Cérémonie de la fête du Canada (à 6 heures du matinzzzzz) dégustation de rhum, Repas au phare, Fantômes de Signal Hill, Yoga, Programme d'initiation au camping, gestion du traffic pendant les performances du Tattoo, festival de Shakespeare avec la pièce King Lear, festival des  baleines, participation au festival folklorique de St. John's, commémoration de la guerre du 1812; je vous dis que ce fut occupé et que j'ai eu quelques nuits à faire de l'insomnie tellement j'étais nerveuse d'oublier quelque chose.

14 octobre 2012. Aujourd'hui, j'ai fait mes adieux aux 4 derniers employés qui ont passé les 5 derniers mois soit à la colline, soit au phare. J'ai revu une de mes guides qui profitait de la dernière journée d'ouverture pour venir lire ses courriels du boulot. J'ai réussi à faire rompre la corde du drapeau canadien en raison des trop forts vents en haut de la tour Cabot (c'est le superviseur de l'entretien qui va être content de moi :-S). Et nous avons accueilli le dernier gros événements à se produire aux deux lieux de façon simultanée: la course Cape to Cabot.

La saison fut un succès en raison des activités, oui, mais surtout parce que j'ai eu la chance d'avoir du personnel sur qui compter, des gens dédiés, passionnés, patients (surtout avec leur boss :-). C'est grâce à cette équipe du tonnerre que tout ces projets se sont concrétisés. On ne  peut rien réaliser sans avoir une équipe derrière soi, et j'ai eu la chance d'être entourée de gens capables et motivés. Je me sens extrêmement choyée.

14 octobre 2012. Demain, je serai seule dans mon sous-sol du centre des visiteurs, à fermer les livres, envoyer les dernières feuilles de temps, remiser les artéfacts du phare et entâmer la planification de la saison 2013. En mai, je rêvais du 14 octobre tellement j'étais terrifiée; maintenant qu'elle est arrivée, j'ai peine à croire que 5 mois viennent de s'écouler en criant ciseaux. Et je réalise que je me suis dépassée pendant la dernière année et que ma place est vraiment là, aux opérations. Je me sais capable et je suis extrêmement fière de moi. Neuf ans à rêver à ce genre de travail. Maintenant j'y suis, et j'y suis bien.