dimanche 24 février 2013

La procrastination

Sérieusement...qui a eu l'idée d'inventer la procrastination? Cette obsession de tout remettre à plus tard, tantôt, demain, après le lunch, après la tisane, quand il va pleuvoir, quand l'hiver arrivera...

Je l'avoue bien tristement, je suis la reine de la procrastination. Je me déteste quand je fais ça, car je passe plus de temps à penser à des choses qui ne m'intéressent pas. Parce qu'avouons-le franchement, procrastine celui qui n'est pas motivé.

À la lumière de l'affirmation suivante, il est évident que lorsque Sharon et Neil m'ont proposé d'aller skier 1. sous un magnifique soleil et ciel bleu de février (le premier en de nombreuses semaines) 2. à un endroit que je n'avais pas encore exploré 3. en bonne compagnie (forcément les gens de plein-air sont toujours de bonne compagnie), je n'ai pas hésité à procrastiner une fois de plus en laissant de côté mon premier travail de session de mon très intéressant cours en gestion du tourisme. Que voulez-vous...je préfère le vivre moi, le tourisme...pas l'analyser ou le décrire...

Résultat? Un beau 10 km de ski hors-piste, à traverser des lacs, à glisser sur une belle poudreuse, à se gorger de soleil, mais aussi à partager la piste avec les motoneiges et quatre-roues (au moins ils seront là si on se blesse et ils nous font de beaux sentiers tapés). À noter qu'il y a toujours une composante expédition avec Sharon et Neil - cette fois-ci il fallait contourner d'intéressants trous de boue, et à plus d'une reprise. Ça rend l'aventure plus mémorable:-)

Second Pond, The Goulds



Fearless Sharon



Neil ouvre la piste


Un des nombreux obstacles boueux- j'étais contente d'être à skis.
Plus facile à traverser qu'en motoneige...


Causerie sur le divan









Sharon, Neil et Praline



On rencontre de tout sur ces pistes, même des véhicules amphibies!

Praline surveille Sharon dans sa descente


Le plus dur avec la procrastination, c'est qu'après ce 3 heures de ski, mon travail de session m'attendait là où je l'avais laissé...on n'y échappe pas :-)

samedi 16 février 2013

E.T. téléphone maison

C'est maintenant confirmé! J'ai la preuve que la ville de St. John's est en contact direct avec les extra-terrestres!


jeudi 7 février 2013

Bon voyage grand-maman


26 janvier, Chicoutimi

Voilà. Voici un chapitre de ma vie qui se termine, avec le décès de ma grand-mère Levesque, la mère de mon père. Depuis les 13 dernières années, j'aurai vu partir mon père et mes deux grands-parents. Hier, je suis allée déposer l'urne de ma grand-mère aux côtés de l'amour de sa vie décédé il y a 3 ans et de son fils, mon père, décédé en mars 2000. Et moi, j'étais du côté des êtres vivants, le coeur gros mais me sachant entourée et aimée.

C'est encore le coeur gros et les larmes aux yeux que j'écris ce matin. Toutes sortes de réflexions me sont passées par la tête cette semaine. Il n'y a pas plus bizarre que de demeurer dans l'appartement de nos grands-parents sans que nos grands-parents y soient....et c'est encore plus bizarre d'ouvrir les tiroirs pour jeter, donner, conserver, déménager des objets et meubles ayant apartenus à mes grands-parents. Ma grand-mère m'aurait arraché la tête de son vivant si j'avais osé ouvrir ses garde-robe. Maintenant, je "dois" le faire. C'est fou ce qu'on accumule durant une vie. Toute la définition de société de consommation prends son sens lorsqu'on vide un appartement d'un défunt. Et j'étais chanceuse, car ils s'étaient déjà départis de beaucoup de choses en vendant la maison...mais encore...il restaient les vêtements, les souliers, les 56 paires de draps, les 200 linges à vaiselle, les 30 chapeaux, les bibelots, les revues qui datent de 2002, et j'en passe. De vider l'appartement me donne le goût de me départir de choses de ma maison; et paradoxalement, je vais faire déménager de Chicoutimi à Terre-Neuve des meubles et objets ayant apartenus à mes grands-parents.  Comme si je n'en avais pas assez déjà...mais on dirait que certains objets ayant une valeur sentimentale à nos yeux ne peuvent être jetés ou donnés....J'ai quand même 3 semaines devant moi pour me demander où je vais mettre tout ça.

Les funérailles c'est heureusement l'occasion de revoir des gens qu'on n'avait pas vu depuis un bout. Je pense à une tante, et une grande-cousine. Je pense aussi aux voisins de mes grands-parents qui ont connu mon père et m'ont connu toute petite. On réalise que notre mémoire peut remettre à la surface certains beaux souvenirs dont on ne se rappelait plus, comme lorsque j'allais jouer chez monsieur Bégin et que j'étais fascinée par les jouets qu'il cachait dans son poêle à bois! Figurez-vous que 25-30 ans plus, les jouets y sont toujours!!

Personne n'est immortel, je le sais. Tout le monde doit vivre la perte d'un être cher à un moment ou à un autre. Je n'ai pas encore trouvé de douleur plus douloureuse que celle de perdre un parent. Aucun pansement ne peut nous faire arrêter de pleurer, il n'y a que le temps qui puisse aider et encore....je me surprends encore, 13 ans plus tard, à pleurer le départ de mon père. Sacrée émotive va...

26 janvier, 10:51 du matin. Je me prépare à fermer la porte de l'appartement de ma grand-mère, pour une dernière fois. En quittant Chicoutimi ce midi, il ne restera que les souvenirs de moments passés ici.

N'oubliez pas de dire à ceux et celles qui vous sont chers que vous les aimez, et dites-leur souvent. On chiâle beaucoup trop et on ne dit pas assez souvent "je t'aime". Il n'est jamais trop tard pour changer.