vendredi 17 août 2012

Dans la vie faut essayer

L'an dernier je suis allée faire le parcours de via ferrata à Mont-Tremblant. Méchante expérience d'escalade assistée. J'ai trippé mais j'ai travaillé fort :-) Ce soir, une collègue de travail m' a amené faire de l'équitation à l'endroit où elle s'entraîne. J'ai un beau sourire sur cette photo, mais c'était avant que le cheval décide d'aller faire une ballade hors des sentiers battus..avec moi sur son dos qui ne savait pas trop quoi faire avec les rennes et le cheval ne parlait pas français. Beaucoup plus facile contrôler des skis qu'un cheval:-) Ce sont mes fesses qui vont se souvenir de cette soirée:-)


mardi 14 août 2012

La langue de Shakespeare

Voilà près d'un an que j'ai transféré mes pénates sur "The Rock". Ça fait peur comme le temps passe vite. L'an dernier, un des arguments qui me plaisait dans l'idée de déménager à Terre-Neuve, c'était que je pourrais améliorer mon anglais. Là je vous entends dire: "Apprendre l'anglais à Terre-Neuve, impossible, eux-mêmes ne parlent pas l'anglais en raison de nombreux dialectes, accords de verbes, de noms et expressions qui sont seulement entendus à Terre-Neuve". Ouin. Pis? Si on compare notre parler québécois à celui de la France, de l'Acadie, de l'Est de l'Ontario, on n'a pas fini de s'éterniser sur qui parmi tous, parlent mieux l'anglais ou le français. Bon de toutes façons, je m'écarte, ce n'est pas du jargon terre-neuvien dont je veux parler, mais bien de mon jargon à moi. Il y a un an, je  me disais: "Frewfie, tu as là une extraordinaire opportunité de devenir parfaitement bilingue, alors saisis-là.

Je suis née à Québec, j'ai appris à baragouiner l'anglais comme un peu tout le monde au secondaire. Puis à 18 ans j'ai entamé un diplôme d'études collégiales en immersion anglais et à 21 ans je suis déménagée à Gatineau, où lentement mais sûrement j'ai amélioré ma connaissance de l'anglais.

Près de 15 ans plus tard (ouf, je suis rendue vieille), oui je parle, écrit, lit et comprend beaucoup mieux l'anglais, et oui, ma dernière année m'a certainement aidé à acquérir une plus grande facilité à m'exprimer en anglais. Mais...je n'arrive toujours pas à comprendre les blagues, encore moins à en faire, je ne comprends pas les "running gag" et les "inside" spécifique à l'anglais. Quand il y a du bruit autour de moi, je ne comprends rien de ce qui se dit. J'hésite toujours à écouter les films sans sous-titre. J'hésite à commander une pizza au téléphone.

Oui, selon les Anglais, mon accent est bien cute. Moi, il me tape sur les nerfs. Ma voix anglaise me tape sur les nerfs, ma difficulté à trouver le mot juste, l'expression juste, le temps de verbe juste me frustre. Quand je dois parler avec un visiteur mécontent ou un partenaire (de travail!) insatisfait, c'est là que ça devient compliqué. Argumenter en anglais. Tout un défi. Raison de plus pour me taire et donner raison au client (de toutes façons ils ont toujours raison non?)

Le plus difficile est d'aller à la quincaillerie ou à tout autre endroit qui nécessite la connaissance d'un vocabulaire spécifique. C'est là que le mot "watchamacalit" (dictionnaire de Terre-Neuve) prend toute son importance. Essayez d'expliquer qu'on veut un support pour accrocher les linges à vaisselle sous le lavabo...misère....

L'autre frustration est quand je sais pertinemment que la personne devant moi ne comprend pas ce que je viens de dire....ou fait semblant de comprendre. Je sais que ma prononciation des mots n'aide pas, je n'ai pas encore réussi à faire comprendre à mon cerveau que la prononciation ne peut pas être la même quand je parle en anglais. Il refuse de coopérer.

À quand un parfait bilinguisme avec une prononciation sans faute? Combien de temps devrai-je rester en territoire anglais pour que le miracle s'opère?

mercredi 8 août 2012

Le temps des beulwêts

Oui, ça fait 2 mois que je n'ai pas publié de nouveau message. Je ne m'excuse pas. Pas que je manque de sujet à jaser, c'est juste que ça a pas adonné. Donc je ne m'éterniserai pas sur le sujet. Me voici de retour!

On va jaser bouffe ce soir! La saison des bleuets est commencée à Mount Pearl beach. Avec l'été splendide que nous avons jusqu'à maintenant, j'ai l'impression que la saison débute plus tôt qu'à l'habitude. C'est pas moi qui va s'en plaindre ;-) C'est simple, il y a des bleuets partout. Je me sens comme l'écureuil dans l'Ère de glace qui court après ses glands de chêne!

Recette gagnante pour une cueillette réussie de bleuet - bon - pas les bleuets gigantesques du lac St-Jean- mais quand même

Ce qu'il vous faut pour récolter 1 litre de bleuet

  • 90 minutes de votre soirée - profitez-en pour faire marcher votre chien
  • Terrain si possible en défriche près de chez vous - genre 10 minutes de marche - ligne hydro-électrique de préférence - ça donne de plus gros bleuets avec les interférences électriques
  • Une soirée venteuse - parce que sinon il y a plus de mouches noires que de bleuets
  • Un plat de plastique de 1 litre


Si vous voulez ajouter un aspect compétitif à la chose, dotez-vous d'un chien qui aime manger les bleuets, et à qui vous avez montré à manger les bleuets à même l'arbuste. Vous allez devoir les cueillir plus vite que votre chien peut les manger. Croyez-moi, ça fonctionne :-)