dimanche 23 décembre 2012

Noël - ou la joie de la gestion des bagages

Deuxième Noël que je m'enfuie du rocher. Autant j'ai hâte d'être chez moi, de voir ma mère, mes amis, de skier (je sais, je sais je radotte), de m'empiffrer de St-Hubert, d'Ashton, de Normandin, de fromage qui fait squish squish, de passer Noël au parc du Mont Mégantic, de skier (je l'ai déjà dit hein? Pas grave), autant la préparation des *&%$?#$ de bagages me fait regretter d'être déménagée si loin. Quand je demeurais à Gatineau, l'important était que les bagages ET le chien ET les skis entrent dans l'Écho. Maintenant que je doive prendre l'avion, il faut que les bagages soient réglementaires quant à la dimension, au poids, à la sécurité, à l'alignement des astres et j'en passe.  Aujourd'hui, ce fut la valse de la préparation des bagages. J'ai pensé vous partager le déroulement de ma journée...

10h - Commence à sélectionner les vêtements que j'apporterai...au menu: Du ski, de la raquette, un mariage, un 100e anniversaire de naissance, le boulot... Savez-vous combien de souliers et bottes j'apporte pour tout ces événements? SIX!! Et je viens de réaliser en direct que je n'ai pas de souliers pour le travail....bon ben on va travailler en bottes - je n'ai plus de place. Fin de la discussion.

10h15- Frewfie en sélectionnant les vêtements: Ah ben, tant qu'à faire, je pourrais faire le ménage de mes tiroirs en même temps...et jouer avec le chat...puis le téléphone sonne. Répond. C'est la tante de Québec. Jase avec la tante. Raccroche. Appelle la mère. Raccroche. Avec tout ça il est midi.

Midi - Emballe les cadeaux. Frewfie se dit que sa technique en emballage de cadeau fait toujours dur, même rendue à 35 ans. Se dit aussi qu'elle aurait pu les emballer il y a 3 semaines. Se dit qu'elle pourrait embarrer le chat qui se fait une joie de chasser les rubans, choux, papier d'emballage, bref, tout ce qui bouge et fait du bruit. Marmonne en emballant les cadeaux (qu'elle a commandé en ligne): "ça serait le fun que la prochaine fois que je commande en ligne, j'envoie les cadeaux directement au Québec...". L'expérience entre....




13h- Frewfie doit choisir sa valise...Non. Peut pas prendre la grosse valise, parce que la SEPAQ ne fait pas de transport de bagages après 14h (j'arrive à Québec à 9 heures et file directement au parc du Mont Mégantic). Si mon vol est retardé..bref...je devrai faire un backpack...donc le sac de backpacking servira de valise.

Frewfie prend la petite valise et la remplit de cadeaux, du portable, etc. Se demande soudainement quel poids maximal le bagage de cabine doit avoir...descend au salon et regarde sur le web. 22 livres. ok...remonte, pèse le bagage: 21 livres. Isshhhh. Changement de stratégie. J'ai droit à deux bagages de cabine. Donc le portable et documents de travail iront dans le sac du portable. L'autre valise contiendra les cadeaux (que j'aurais donc dû faire livrer au Québec..) et les 56 millions de fils électroniques.

Parlant d'électronique. Trouvez-vous qu'on commence à faire un peu ridicule avec toutes nos bébelles électroniques? Dans mes bagages, j'aurai:

  • Le Blackberry avec son chargeur
  • Le Ipad avec son chargeur
  • Le rechargeur à batterie pour ma lampe frontale
  • L'appareil photo
  • Le rechargeur à batterie pour mon appareil photo (parce que la batterie est différente de la lampe frontale)
  • Le portable
  • Le fil du portable
  • La souris du portable
  • L'adapteur pour que je puisse écouter mon ipod en conduisant
  • Les écouteurs pour que je puisse écouter un film dans l'avion - si les écrans fonctionnent

Dire que je ne me suis jamais considérée techno....

14h- Frewfie prépare son gros sac de voyage....Quel est le poids maximum d'un bagage enregistré? Redescend. Re-vérifie sur le web. Remonte. 50 livres. Met le sac sur mon dos. Ceci est le seul moment de l'année où je grimpe sur la balance sans vouloir la lancer par la fenêtre. Note le poids de Frewfie AVEC le sac (c'est rassurant). Me pèse sans le sac (misère le sac est léger). Fait un doigt d'honneur à la balance.

16h- Frewfie dépose Praline chez sa gardienne et se sent coupable de laisser son chien chez quelqu'un pour un troisième Noël consécutif. Se dit ensuite qu'elle devrait faire le plein puis se résigne car paresseuse et procrastinatrice. Ça attendra au retour. Puis ensuite, se dit que peut-être ses skis (les ?*R&? de skis) n'entreront pas dans la voiture de l'amie qui servira de taxi à 4 heures du matin. Aboutit donc au poste d'essence près de chez elle et reste coincée dans un embouteillage (accident) qu'elle aurait pu éviter si elle n'avait pas procrastiné 15 minutes plus tôt.

17h -Cette année j'ai décidé que j'apportais mes skis, bâtons, bottes, la totale quoi. Et évidemment, je ne peux me contenter d'une paire- je dois apporter mes deux paires - classique et patin. Parce qu'on ne sait jamais quelles conditions de neige on aura. Donc...on multiplie tout par deux:skis, bottes, bâtons. Sécurise le tout avec des gaines isolantes qu'on utilise en plomberie. Pique une crise via texto au chum parce qu'elle pense que ça n'entrera pas dans le sac, puis se ravise en ajustant les gaines isolantes. Un vrai film de suspense.



Je me retrouve donc avec 4 bagages -pleins à craquer. Et maintenant l'attente du vol. L'attente de voir si mon vol sera retardé ou à l'heure, si mon amie n'aura pas une crevaison en m'amenant à l'aéroport, si la préposée aux bagages m'annoncera que je dois payer un excédent - même si j'ai déjà payé un excédent pour mes skis - si mes bagages me suivront ou non, si j'aurai la voiture que j'ai demandé en location ou pas, si j'arriverai à temps à Mégantic pour le transport des bagages.

Dire qu'il y en a qui s'épuisent à magasiner des cadeaux de Noël...


dimanche 16 décembre 2012

Décembre et le mummering


Crédit photo: Dale Jarvis


C'est devant un magnifique tapis blanc (qui sera foulé dans quelques minutes par mes skis) que je prends un peu de temps pour jaser mummering. Je crois que j'en avais parlé un peu l'an dernier, car j'étais allée assister en spectatrice à la parade des mummers. Cette année,  je m'y suis jointe.



Le mummering est une tradition qui veut que durant le temps des Fêtes, les gens des communautés à Terre-Neuve se "déguisent" de façon la plus quétaine et ridicule possible, portant souvent sous-vêtements par-dessus les vêtements et les vêtements de l'autre sexe. Les mummers se couvrent le visage - le but étant de ne pas se faire reconnaître par ses voisins. Donc les mummers passent de porte en porte, chantant dansant et s'ils ne se font pas reconnaître, ont droit à de la nourriture et un p'tit verre de bwoésson.

Depuis quelques années, une parade de mummers est organisée à St. John's dans le cadre du festival des mummers. J'ai réussi à convaincre mon nouveau chum (!) de m'accompagner dans cette follerie (je suis surprise qu'il ne m'ait pas planté là après que je lui ait fait porter la robe de chambre de ma mère et un de mes soutien-gorge à cette parade!) Méchant exercice d'humilité! Heureusement que nous n'étions pas seuls à être accoutrés de la sorte! Je crois bien que plus de 700 personnes étaient présentes à cette parade. C'était drôle, festif, coloré, et divertissant. Hier, j'étais heureuse d'être ici.

Frewfie-Mummer

Sexy!





Un peu plus tôt cette semaine, j'ai entraîné le chum- à son grand désespoir- à un atelier de ugly stick. Le ugly stick est l'accessoire de choix du mummer, qui consiste en un bâtons sur lequel on visse 60 bouchons de bière et boissons gazeuse, un soulier ou une botte et une canne de conserve que l'on décorera avec goût.  Le but du bâton est de faire du bruit, ben du bruit. J'aurais aimé avoir plus de temps pour décorer le mien - il sera plus étoffé l'an prochain!



Crédit photo: Dale Jarvis

Qui aurait dit qu'un soulier de randonnée servirait de base à un ugly stick...

Frewfie et son ugly stick


Cela étant dit...je m'en vais skiiiiiieeeeeerrrrr... sans le ugly stick :-)

mercredi 28 novembre 2012

Skiiiiiiiiiii

Enfin!!! On l'a eu, notre première bordée!! Il doit être tombé près de 10-15 cm depuis les 3 dernières heures. C'est en regardant ça tomber après le souper que je me suis dit: Pourquoi remettre à demain ce qu'on peut faire maintenant, surtout qu'il risque de pleuvoir cette nuit. Donc....


Je suis allée skier!!!!!!!!!!






Je pourrais facilement écrire une dissertation de 20 pages sur ma passion pour le ski de fond, mais je crois que je n'ai pas besoin de l'écrire, ça se vit tout simplement. Ça me rend heureuse cette neige, cette glisse, cette quiétude blanche, ce froid. Oui, pour moi c'est facile d'aimer l'hiver. Amenez-en de la neige!!

À Clément, je t'ai dédié ma première sortie de ski de fond de l'année 2012-2013. Tu m'as accompagné pendant ces 90 minutes de pur bonheur. Merci de m'avoir donné ce goût de skier. Je t'en suis extrêmement reconnaissante.

samedi 24 novembre 2012

Terre-Neuve et le sexe

Ahhh, je soupçonne qu'avec ce titre accrocheur, les statistiques de visualisation vont monter!

Rassurez-vous (ou bien retournez à vos résultats de recherche pour avoir de quoi de plus pimenté), rien ne sera déplacé dans ce billet. Ce n'est pas de sexe que je vais parler mais plutôt du nom évocateur que certaines communautés terre-neuviennes ont adopté. C'est en lisant mon livre de farces sur les Newfies (Newfie Joke Book) qu'il m'est venu à l'esprit (délurée) de vous présenter le top 10 des noms de communautés ou endroits qui font sourire. Voici:

10. La Poile - Il y a même la Baie de La Poile. Il n'y pas de routes qui mène à cet endroit d'où le manque de rasoirs ou de lotions épilatoires
9. Virgin Arm - Permettez-moi d'en douter
8. Heart's Content - Il faut quand même être romantique à nos heures. Dans le même ordre d'idée il y a Heart's Desire et Heart's Delight. Ce doit être des Terre-Neuviens passionnés qui y demeurent
7. Conception Bay. La légende dit que toute a population de St. John's a été conçue à Signal Hill. Moi je crois que c'est faux, autrement, pourquoi Conception Bay aurait-elle été nommée ainsi?
6. Ass Hill. Je n'ai pas l'impression que la personne qui a nommé cet endroit s'y plaisait
5. Spread Eagle. La version terre-neuvienne du Kama Sutra
4. Cuckhold's Cove. Ok, ce n'est pas épelé de la même façon, mais beaucoup de gens vont y batifoler l'été, derrière les buissons. Disons que les touristes n'apprécient pas
3. Blow me down. Là-bas on ne s'ennuie jamais
2. Come by Chance. Il faut s'avoir prendre des risques

Probablement que plusieurs d'entre vous savez déjà qui obtient la palme de l'originalité, mais pour ceux qui se le demanderaient:

1. Dildo - Je laisse votre imagination faire le reste!

jeudi 22 novembre 2012

Tête à tête avec Vincent Vallières




Bon oui. Le titre est un peu exagéré. Mais si peu! Ce soir, j'ai découvert un grand avantage à demeurer en région (ou province) éloignée. La communauté francophone de St. John's a eu droit ce soir à un spectacle de 90 minutes du talentueux Vincent Vallières, au théâtre de l'École des Grands-Vents. Pour la modique somme de 15$, nous étions une centaine de chanceux à se faire transporter dans l'univers unique de la mélodie et des mots de cet auteur-compositeur. Et la Frewfie avait une place de choix; drette dans la première rangée, en face du beau et talenteux Vincent. Un peu plus et je montais sur scène. L'autre avantage était que la file pour obtenir un autographe et une photo n'était que de 10 minutes. J'aurais été folle de ne pas en profiter. Ce fut une soirée remplie de rires, d'anecdotes impliquant son guitariste Hugo et ses amis, de chansons rassembleuses, drôles (la chanson Février est pas mal cute) touchantes (On va s'aimer encore est dure à battre), vibrantes et nostalgiques (le monde tourne fort), chantées avec émotion (Asbestos), simplicité et intensité.

Vincent Vallières, j'adore.





dimanche 4 novembre 2012

Frewfie et la cornemuse

Certains la trouve bruyante. D'autres, intolérable. D'autres, intéressante dans certaines occasions. Moi, je la trouve fascinante, envoutante, inspirante. Je parle de la cornemuse, soit écossaise (la proud and loud), soit irlandaise, soit miniature. Je ne sais pas pourquoi, mais ça vient me chercher aux tripes, ça me fait monter les larmes aux yeux. J'ai toujours aimé le son de la cornemuse. Je n'ai jamais pensé à apprendre à en jouer par contre. Jusqu'à ce que je déménage à Terre-Neuve. Ici, terre des grands espaces, c'est l'endroit idéal pour en jouer sans casser les oreilles aux voisins. Il m'est souvent arrivé d'apercevoir des joueurs de cornemuses au sommet d'une colline à travers les fleurs et la bruyère de la East Coast Trail. C'est romantique, c'est puissant, c'est viril (surtout avec le kilt ;-).

Et puis en août dernier, en raison d'un événement spécial que nous tenions pour des commémorations au boulot, j'ai pris une décision. J'allais apprendre à en jouer. J'ai quand même une certaine expérience de musique, j'ai joué de la basse électrique pendant 6 ans et fait des concours de musique. J'ai toujours aimé joué de la basse, même si pendant les premiers mois, j'étais terrorisée à l'idée d'apprendre à jouer de ce truc (je n'avais quand même que 12 ans). Enfin. j'ai réussi à apprivoiser l'instrument et me suis découverts des talents cachés.

Donc pourquoi ne pas essayer avec la cornemuse?

Alors j'ai établi des contacts et me suis renseignée. Par où commencer? On commence avec ce qu'on appelle un "pratice chanter", une flute pour débutant qui ultimement nous aidera à graduer vers la cornemuse. Et avec le chanter, on se procure un livre du College of Piping, qui, à travers 26 leçons toutes aussi éprouvantes les unes que les autres, nous enseigne à maîtriser la chose. C'est une façon économique (200$ l'achat d'un chanter versus 2000$ pour une cornemuse) et aussi une façon plus civilisée d'apprendre à jouer de cet instrument sans partir une guerre de quartier avec ses voisins.

J'ai débuté mes leçons début septembre. Début novembre, j'en suis à la leçon 7 - oh misère. Mon orgueil en prend un coup. En fait, c'est un bon exercice d'humilité. Surtout quand je me pointe à mes pratiques en groupe. Là j'ai l'air d'une tarte. Je ne sais pas pourquoi, mais je joue quand même correct quand je suis seule, mais dès que j'ai deux paires d'yeux rivés sur moi, j'oublie mes notes.

Mais c'est pas grave, je fais ça pour le plaisir et n'ai aucunement l'intention d'en faire une carrière.

Donc si tout va bien (et là on parle à la Candide, d'une façon très très optimiste), je devrais graduer à la cornemuse dans 6 à 8 mois, en supposant que je pratique 30 minutes par jour - ce que je ne fais pas encore. Ça demande la discipline cette chose. Mais j'ose rêver au jour où, juchée sur les collines de Signal Hill je jouerai Scotland the Brave, ou bien Amazing Grace, au grand plaisir de...de qui donc? ahah:-)

En attendant ce moment de gloire, je vous propose de vous bidonner ce soir. Je me suis filmée à jouer, en DÉBUTANTE (je ne veux d'analyse à la Alain Goldberg) la deuxième partie de Scots Wha Ha'e. J'espère que j'aurai encore des amis après cette écoute :-)

Toute qu'une leçon d'humilité...



mercredi 31 octobre 2012

Praline et l'Halloween

Octobre 2008 - Un party au 58 Fréchette


J'ai toujours aimé l'Halloween. J'ai cessé de la passer quand à 13 ans, une madame qui m'avait ouvert sa porte m'a demandé si je n'étais pas trop vieille pour faire la quête aux bonbons. J'ai toujours su que les adultes étaient rabat-joie. Alors en vieillissant, je me suis faite un honneur de faire des soupers et fêtes d'halloween soit à la maison, ou en refuge dans le parc de la Gatineau. Que de belles soirées nous avons passées entre amis à se déguiser et retrouver ce plaisir d'enfance.

Cependant le concept d'Halloween n'est pas trop bien saisi par ma jappeuse de chien, Praline, qui est tout de même adorable quand elle n'est pas en mode protection domiciliaire.

Octobre 2008 -La belle Praline avec une amie

Ceux qui la connaissent n'ont pas besoin d'explications ici. Dès que la sonnerie de la porte retentit, le "système d'alarme" décolle. Et la Frewfie est stressée. Donner des bonbons aux halloweeneux avec des jappements en sourdine (et sourdine est un bien grand mot), devient une tâche plutôt pénible, à mon grand malheur. À l'approche du 31 octobre, je stresse. J'ai cessé de mettre des décorations à l'extérieur de la maison, en me disant que les jeunes ne viendraient pas sonner sans décorations. BEN NON!! Les jeunes de Mount Pearl n'ont pas compris ce principe si simple. L'an dernier, j'ai eu droit à un beau 3 heures de concert de jappements à chaque fois qu'on sonnait. C'est la voisine que je plains.

Cette année, je fais un pied de nez non pas à l'halloween, mais à Praline. Elle jappera seule, ce soir, car j'irai manger de la pizza et écouter des films d'horreur avec une amie, loin de ma maison et de ma furie à quatre pattes. Je lui rapporterai des bonbons pour me faire pardonner de cette traîtrise :-)


mardi 30 octobre 2012

Ces moments qui nous touchent

Une pluie fine tombe en cette soirée d'octobre. Je suis dans la clairière où le refuge Healey a été reconstruit il y a de cela quelques années, au grand plaisir des adeptes de plein-air du parc de la Gatineau. La pluie est douce sur ma peau, et les feuilles fraîchement tombées au sol ajoutent une odeur vivifiante à la forêt. Avant d'entrer rejoindre mes amis dans le refuge, je les épie, en silence, à travers les grandes baies vitrées. Ils sont éclairés par les chandelles que nous avons apportées pour notre repas communautaire. Ils sont animés, discutent, rient, c'est beau de les voir rigoler, partager ces quelques heures de bonheur ensembles. Je sais qu'à l'intérieur, le feu de foyer réchauffe l'atmosphère, les rires fusent, un énième souper en refuge se gravera dans nos mémoires. Je souris de les voir, j'en pleure pratiquement de joie. Après avoir retrouvé une certaine contenance, j'entre pour mettre une buche dans le poêle et retourner m'asseoir parmi eux. De joyeuses retrouvailles que fut cette soirée. Après deux semaines passées en Outaouais pour ma première portion de vacances, c'est de cette soirée dont je me souviendrai le plus. Le refuge, la bonne compagnie, la randonnée de 10 km aller-retour sous la pluie et la brume pour se rendre au refuge. Ces soupers en refuge font partie de ma liste d'activité qui me procurent un bonheur intense, tangible et irremplaçable.



Ce sont de beaux 14 jours de vacances que je me suis offerte en Outaouais cette année. Un retour aux sources, une occasion de refaire le plein d'énergie, d'amitié, de délectables fromages du Québec, de  randonnées, de soupers, de spa, de séjours en refuge. Mes batteries sont rechargées de moments de plaisir et de bonheur. Je repars vers l'océan aujourd'hui, mais les souvenirs resteront.

À tout ceux qui se reconnaissent ici, merci pour les beaux moments passés avec vous. Je vous aime tous très fort.

dimanche 14 octobre 2012

Mission accomplie!

Avant d'aborder le sujet principal de ce billet, je vous annonce que j'ai vu aujourd'hui ma première piscine creusée extérieure à Mount Pearl! Je ne pensais pas que ça existait, mais si :-) J'espère pour eux qu'elle est chauffée :-)

****

14 octobre 2012. Fin de la saison opérationnelle à Signal Hill et Cap Spear. En mai dernier, à l'approche de l'ouverture, j'avais mal au coeur à force d'être nerveuse...gérer du personnel, traiter avec les commentaires des visiteurs, planifier des programmes intéressants, devoir penser à tout tout tout, parce que personne n'y penserait pour moi, préparer les horaires. Je n'avais jamais occupé de poste de supervision avant celui-ci...en mai dernier, c'était comme si j'étais en haut d'une falaise et que je m'apprêtais à plonger, tout en souhaitant que le parachute s'ouvrirait avant de toucher le sol.

Et le parachute s'est ouvert!

J'ai peine à croire que tout, vraiment tout s'est passé comme sur des roulettes cet été! Non seulement mon travail était nouveau, mais l'ordinateur du point de vente était nouveau, les employés étaient nouveaux, les programmes et événements spéciaux, pour la plupart étaient nouveaux! Cérémonie de la fête du Canada (à 6 heures du matinzzzzz) dégustation de rhum, Repas au phare, Fantômes de Signal Hill, Yoga, Programme d'initiation au camping, gestion du traffic pendant les performances du Tattoo, festival de Shakespeare avec la pièce King Lear, festival des  baleines, participation au festival folklorique de St. John's, commémoration de la guerre du 1812; je vous dis que ce fut occupé et que j'ai eu quelques nuits à faire de l'insomnie tellement j'étais nerveuse d'oublier quelque chose.

14 octobre 2012. Aujourd'hui, j'ai fait mes adieux aux 4 derniers employés qui ont passé les 5 derniers mois soit à la colline, soit au phare. J'ai revu une de mes guides qui profitait de la dernière journée d'ouverture pour venir lire ses courriels du boulot. J'ai réussi à faire rompre la corde du drapeau canadien en raison des trop forts vents en haut de la tour Cabot (c'est le superviseur de l'entretien qui va être content de moi :-S). Et nous avons accueilli le dernier gros événements à se produire aux deux lieux de façon simultanée: la course Cape to Cabot.

La saison fut un succès en raison des activités, oui, mais surtout parce que j'ai eu la chance d'avoir du personnel sur qui compter, des gens dédiés, passionnés, patients (surtout avec leur boss :-). C'est grâce à cette équipe du tonnerre que tout ces projets se sont concrétisés. On ne  peut rien réaliser sans avoir une équipe derrière soi, et j'ai eu la chance d'être entourée de gens capables et motivés. Je me sens extrêmement choyée.

14 octobre 2012. Demain, je serai seule dans mon sous-sol du centre des visiteurs, à fermer les livres, envoyer les dernières feuilles de temps, remiser les artéfacts du phare et entâmer la planification de la saison 2013. En mai, je rêvais du 14 octobre tellement j'étais terrifiée; maintenant qu'elle est arrivée, j'ai peine à croire que 5 mois viennent de s'écouler en criant ciseaux. Et je réalise que je me suis dépassée pendant la dernière année et que ma place est vraiment là, aux opérations. Je me sais capable et je suis extrêmement fière de moi. Neuf ans à rêver à ce genre de travail. Maintenant j'y suis, et j'y suis bien.




dimanche 23 septembre 2012

Ce soir, JE chiale!

Oui, vous avez bien lu le titre!


Je crois qu'il existait à une époque un blog de chialage au Québec (chialons.com) et il y a quelques années, je lisais le blog Chroniques d'une frustrée, qui n'existe plus malheureusement. Je me suis donc dit que si des blogues existaient sur le chialage, je pourrais me payer le luxe de me plaindre, le temps d'un billet.

Avis aux âmes sensibles...

Ce soir, je bitche Terre-Neuve!!!!

Si vous êtes d'humeur positive et que vous n'avez que de bonnes choses à dire sur les Terre-Neuviens, je vous invite à retourner à vos activités normales...parce que là je vais me défouler et je ne veux entendre personne contre-attaquer. C'est ma minute de chialage.

J'ai ma claque de Terre-Neuve.

"La" autoroute qui est toujours en construction et qui annonce des zones où on doit conduire à 30 km/h même si la dite construction s'est terminée il y a deux semaines...pu capable

Les maudites lumières qui ne sont pas activées par la présence de voiture. Donc même à 3 heures du matin on brette sur la maudite lumière rouge...pu capable

Les touristes qui n'arrêtent pas de se perdre parce que la foutue signalisation est inexistante et que les rues de St. John's ressemblent à l'édifice de fonctionnariat des Douze Travaux d'Astérix....pu capable

Les pick-up gros comme des chars d'assaut qui roulent à 60 km/h sur l'autoroute..ou les voitures qui freinent sur l'autoroute...pu capable

Les voitures qui "entrent" dans les sorties d'autoroutes...pu capable

Les centre d'achats, épicerie, et autres commerces qui sont pleins à craquer dès 10h le matin, et ce, 7 jours sur 7.....pu capable

Toute la frustration au travail dont je ne peux pas parler ouvertement parce que je suis employée de la fonction publique et qu'on est sous la loi de l'Omerta....pu capable

Mon coloc qui se nourrit de fast-food 7 jours sur 7 et qui est en train de faire prendre 20 livres de gras à mon four et probablement donner une courbe au (mon) lit de sa  (ma) chambre parce qu'il passe 20 heures sur 24 dans le dit lit....pu capable

L'absence TOTALE de pistes cyclables et de pistes de ski de fond..Par contre il y a beaucoup de pistes de quatre roues et de motoneige..bienvenue dans la province où ca doit polluer le plus au kilomètre carré, et ce, malgré le plus faible taux de population par rapport à la superficie totale de la province..on se croirait dans une pourvoirie grandeur nature, ou dans le Pontiac en Outaouais...pu capable

Se faire livrer une moyenne pizza à 30$....pu capable

L'absence de restos abordable où on peut s'offrir un bon repas à moins de 40$ en soirée....pu capable

Les chiens sans laisse qui attaquent mon chien qui ne leur a rien fait.....pu capable..Ah oui..les beaux chiens Terre-Neuve que tout le monde aime...y en a eu deux qui ont sauté sur mon chien pour l'attaquer...c'est vrai qu'ils sont pas mal beaux...

Les files de 1 km le matin au service à l'auto du Tim Hortons (et je ne suis même pas une cliente..juste de voir la file me fait sacrer!..

Il doit y avoir 1 gars célibataire pour 8 femmes...pas mal champion comme statistiques...et ça veut pas dire que le gars est celui de tes rêves...ou honnête....

Les touristes qui ne cessent de vanter la gentillesse des Terre-Neuviens...je vous propose de déménager à Terre-Neuve...vous verrez que la gentillesse, c'est pour les touristes seulement

L'absence de collecte de compost (je sais..je viens d'une ville avant-gardiste) et la nécessité de tout trier dans deux sacs de recyclage différents..MAIS la Ville est à monter un programme de distribution de bac à DÉCHETS mesdames et messieurs...ohhh la technologie du bac à déchet arrive à Mount Pearl..on devrait avoir des bacs à recyclage dans peut-être 15 ans..et peut-être qu'à ce moment là, la Ville collectera le verre comme matériel de recyclage?

La roche....avez-vous déjà essayé de créer une plate-bande dans de la roche?

Au Québec je m'inquiétais des ours lorsque je me baladais en forêt..ici je m'inquiète des orignaux en chaleur, des coyotes et des pièges à coyotes où mon chien pourrait se faire tuer. La joie je vous dit. Je devrais aussi ajouter les chasseurs à la liste de dangers lorsqu'on se promène en forêt.

Dans un rayon de 50 km carrés, on doit avoir 3 Wallmart, 5 Loblaws (qu'on appelle Dominion ici), 5 Sobeys, 3 Canadian Guenille, et 1 Costco. Mais il n'y a pas de Mountain Equipment Coop. Ah mais il y a un Sports Check (aka Atmosphère = dépanneur de plein-air et commis incompétents). Misère.

Le café équitable s'achète dans une brûlerie où le gars qui te le vend a oublié son sourire dans son lit le matin.

Dans un parc provincial (La Manche, pour ne pas le nommer) le proprio d'un VR peut utiliser sa génératrice de 8 heures le matin à 22 h le soir. Cibole je vis près d'une autoroute et je vais aller me relaxer près d'une génératrice tout en contemplant un feu de camp? Pourquoi pas?

Une activité de tyrolienne (zipline) à 100$? Bien oui pourquoi pas? Surtout que
ça m'en coûtait seulement 50$ au Québec.

Un spa en nature? Non, ici c'est dans un monastère et on va te charger le double du prix pour encore moins de service.

Un déjeuner pour moins de 15$...McDo? Et le sourire n'est pas inclut.

Les artefacts que vous risquez le plus de rencontrer lorsque vous vous promenez en nature...des verres à café Tim Horton's...

Les légumes et les fruits moisissent entre le temps où on les prends à l'épicerie et où on les rapporte à la maison.

On te livre le journal AVANT 10h le matin..ben oui....c'est parce que j'aimerais ça, le lire en déjeunant, avant d'aller travailler...

L'absence de stationnement en ville pour aller magasiner....c'est vraiment rendu ridicule. Je plains les commerces qui doivent perdre une fortune parce que les gens n'arrivent pas à stationner près des DEUX rues marchandes de St. John's.

....

Ma vie au Québec me manque.....est-ce que ça paraît?








vendredi 17 août 2012

Dans la vie faut essayer

L'an dernier je suis allée faire le parcours de via ferrata à Mont-Tremblant. Méchante expérience d'escalade assistée. J'ai trippé mais j'ai travaillé fort :-) Ce soir, une collègue de travail m' a amené faire de l'équitation à l'endroit où elle s'entraîne. J'ai un beau sourire sur cette photo, mais c'était avant que le cheval décide d'aller faire une ballade hors des sentiers battus..avec moi sur son dos qui ne savait pas trop quoi faire avec les rennes et le cheval ne parlait pas français. Beaucoup plus facile contrôler des skis qu'un cheval:-) Ce sont mes fesses qui vont se souvenir de cette soirée:-)


mardi 14 août 2012

La langue de Shakespeare

Voilà près d'un an que j'ai transféré mes pénates sur "The Rock". Ça fait peur comme le temps passe vite. L'an dernier, un des arguments qui me plaisait dans l'idée de déménager à Terre-Neuve, c'était que je pourrais améliorer mon anglais. Là je vous entends dire: "Apprendre l'anglais à Terre-Neuve, impossible, eux-mêmes ne parlent pas l'anglais en raison de nombreux dialectes, accords de verbes, de noms et expressions qui sont seulement entendus à Terre-Neuve". Ouin. Pis? Si on compare notre parler québécois à celui de la France, de l'Acadie, de l'Est de l'Ontario, on n'a pas fini de s'éterniser sur qui parmi tous, parlent mieux l'anglais ou le français. Bon de toutes façons, je m'écarte, ce n'est pas du jargon terre-neuvien dont je veux parler, mais bien de mon jargon à moi. Il y a un an, je  me disais: "Frewfie, tu as là une extraordinaire opportunité de devenir parfaitement bilingue, alors saisis-là.

Je suis née à Québec, j'ai appris à baragouiner l'anglais comme un peu tout le monde au secondaire. Puis à 18 ans j'ai entamé un diplôme d'études collégiales en immersion anglais et à 21 ans je suis déménagée à Gatineau, où lentement mais sûrement j'ai amélioré ma connaissance de l'anglais.

Près de 15 ans plus tard (ouf, je suis rendue vieille), oui je parle, écrit, lit et comprend beaucoup mieux l'anglais, et oui, ma dernière année m'a certainement aidé à acquérir une plus grande facilité à m'exprimer en anglais. Mais...je n'arrive toujours pas à comprendre les blagues, encore moins à en faire, je ne comprends pas les "running gag" et les "inside" spécifique à l'anglais. Quand il y a du bruit autour de moi, je ne comprends rien de ce qui se dit. J'hésite toujours à écouter les films sans sous-titre. J'hésite à commander une pizza au téléphone.

Oui, selon les Anglais, mon accent est bien cute. Moi, il me tape sur les nerfs. Ma voix anglaise me tape sur les nerfs, ma difficulté à trouver le mot juste, l'expression juste, le temps de verbe juste me frustre. Quand je dois parler avec un visiteur mécontent ou un partenaire (de travail!) insatisfait, c'est là que ça devient compliqué. Argumenter en anglais. Tout un défi. Raison de plus pour me taire et donner raison au client (de toutes façons ils ont toujours raison non?)

Le plus difficile est d'aller à la quincaillerie ou à tout autre endroit qui nécessite la connaissance d'un vocabulaire spécifique. C'est là que le mot "watchamacalit" (dictionnaire de Terre-Neuve) prend toute son importance. Essayez d'expliquer qu'on veut un support pour accrocher les linges à vaisselle sous le lavabo...misère....

L'autre frustration est quand je sais pertinemment que la personne devant moi ne comprend pas ce que je viens de dire....ou fait semblant de comprendre. Je sais que ma prononciation des mots n'aide pas, je n'ai pas encore réussi à faire comprendre à mon cerveau que la prononciation ne peut pas être la même quand je parle en anglais. Il refuse de coopérer.

À quand un parfait bilinguisme avec une prononciation sans faute? Combien de temps devrai-je rester en territoire anglais pour que le miracle s'opère?

mercredi 8 août 2012

Le temps des beulwêts

Oui, ça fait 2 mois que je n'ai pas publié de nouveau message. Je ne m'excuse pas. Pas que je manque de sujet à jaser, c'est juste que ça a pas adonné. Donc je ne m'éterniserai pas sur le sujet. Me voici de retour!

On va jaser bouffe ce soir! La saison des bleuets est commencée à Mount Pearl beach. Avec l'été splendide que nous avons jusqu'à maintenant, j'ai l'impression que la saison débute plus tôt qu'à l'habitude. C'est pas moi qui va s'en plaindre ;-) C'est simple, il y a des bleuets partout. Je me sens comme l'écureuil dans l'Ère de glace qui court après ses glands de chêne!

Recette gagnante pour une cueillette réussie de bleuet - bon - pas les bleuets gigantesques du lac St-Jean- mais quand même

Ce qu'il vous faut pour récolter 1 litre de bleuet

  • 90 minutes de votre soirée - profitez-en pour faire marcher votre chien
  • Terrain si possible en défriche près de chez vous - genre 10 minutes de marche - ligne hydro-électrique de préférence - ça donne de plus gros bleuets avec les interférences électriques
  • Une soirée venteuse - parce que sinon il y a plus de mouches noires que de bleuets
  • Un plat de plastique de 1 litre


Si vous voulez ajouter un aspect compétitif à la chose, dotez-vous d'un chien qui aime manger les bleuets, et à qui vous avez montré à manger les bleuets à même l'arbuste. Vous allez devoir les cueillir plus vite que votre chien peut les manger. Croyez-moi, ça fonctionne :-)

samedi 19 mai 2012

Le mot du dico

Bon samedi! Ce matin, la loi de Murphy dans toute sa splendeur. C'est le weekend, le début d'un long weekend, tout le monde part ouvrir son chalet ou sa "cabin" comme on dit ici. Pour un des rares samedis, il fait un soleil radieux, zéro nuage. Et je m'en vais travailler dans mon sous-sol à Signal Hill question d'être prête pour l'ouverture de la saison mercredi prochain. Donc svp...profitez du soleil pour moi?

Petit mot du dico ce matin: Sun dwys (vous vous rappeler du dwys hivernal pour désigner des flocons de neige?) ici, on fait le lien avec les rayons du soleil qui font évaporer l'eau de l'océan (à un niveau microscopique tout de même). L'effet d'évaporation crée des reflets d'arc-en-ciel au-dessus de l'eau. Voilà. Je m'en vais prendre mon bol de café au lait sur le patio, question de profiter de Galarneau pendant 15 minutes.

mardi 8 mai 2012

Un autre matin nuageux

On m'avait prévenu. La météo à Terre-Neuve fait chier. Vraiment. Quand on est en vacances et qu'on a la "chance" de se promener dans le brouillard épais de St. John's, on appelle ça l'exotisme. Quand ça fait plus de 10 jours que les nuages et le brouillard refusent de se lever du ciel, on appelle ça de la torture. Et je ne parlerai pas du fait qu'on est le 8 mai et qu'il y a zéro  bourgeons dans les arbres et qu'on annonce un gros 8 degrés aujourd'hui. Mais bon, je me suis dit que si je voulais faire apparaître le soleil dans le ciel ce matin, je me devais de prendre les commandes du clavier et écrire un brin sur l'amitié.  Le weekend dernier, ma grande amie Chantla m'écrivait : On n'a pas souvent de tes nouvelles..faudrait aussi que tu mettes à jour ton blogue. Tu as bien raison ma belle Chantla, voilà plus d'un mois que je n'avais pas posté de billet. Pourtant c'est pas les sujets qui manquent. C'est juste le temps, qui file à toute vitesse. Une chance que je suis 90 minutes en avance sur tout le reste du pays:-)

Mes deux grandes amies, ChantLa et Marie-Christine sont venues me visiter fin mars début avril. Elles l'avaient choisie, leur période pour venir explorer Terre-Neuve :-) Rien n'était ouvert, la saison touristique en mars est plus plate que l'eau du robinet. Par contre, en grandes exploratrices que nous sommes, nous étions ravies d'avoir les grands espaces pour nous. En tout elles ont passées 10 jours chez moi et elles ont exploré au maximum St. John's et ses attraits. On a  visité la péninsule de Bonavista, la péninsule d'Avalon, et en bonne "mainlander" on s'est fait screecher in! De kessé que vous vous dites? Se faire screecher in, c'est disons une initiation à devenir un Terre-Neuvien d'adoption. On vous fait danser, chanter, réciter des paroles que vous ne comprenez pas. On vous fait mettre à genoux devant un pêcheur, goûter à du "steak" terre-neuvien (lire: bologne), boire du screech-un rhum fort populaire à Terre-Neuve- et finalement, embrasser une morue congelée. Le tout dans un bar sur la rue George. On vous remet même un diplôme, confirmant votre appartenance à la province. C'est toute une expérience!




Vivre loin de mes amies et amis, c'est ce que je trouve le plus difficile depuis que je suis à Terre-Neuve. Oui oui, il y a facebook, le téléphone, skype, facetime, etc. Mais 1. je ne suis pas une grosse appeleuse et 2. quand je reviens du boulot, j'ai pas forcément le goût de me remettre au clavier. Les soupers me manque, les randonnées me manque, les aventures, les expéditions les concerts entre amis me manque.

À tout ceux qui se considèrent mes amis, je désire vous dire ce matin, que je pense à vous continuellement, même si je ne donne pas souvent de nouvelles. Vous me manquez. M-C et Chantla ce fut vraiment un pur moment de bonheur de vous avoir avec moi il y a un mois. Serge, ce fut vraiment agréable d'aller à la chasse aux icebergs avec toi en avril! Albert et Sylvie, j'ai déjà hâte à Septembre pour vous faire découvrir mon nouveau coin de pays. REnald, c'est moi qui va venir à toi en Octobre. Et ma mouman débarque dans moins de 20 jours pour venir mitonner de beaux petits plats réconfortants à sa fille qui en a besoin ces temps-ci.

Le soleil a beau être caché par les nuages, c'est de se savoir aimé et apprécié par ses amis qui rend notre vie rayonnante.


lundi 26 mars 2012

De la grande visite!

La Frewfie a de la visite cette semaine, fraîchement arrivée de Gatineau! C'est Praline qui était contente de voir Marie-Christine :-) J'avoue que c'est drôlement plus intéressant de jouer la touriste en bonne compagnie. Chantal et moi avons débuté notre fin de semaine en grand en allant sur la péninsule de Bonavista, incluant un arrêt au magnifique village historique de Trinity, et à la renommée pointe de Bonavista. C'est d'ailleurs à quelques kilomètres de là que ChantLa et moi avons vu notre premier iceberg. On avait l'air de deux folles tellement on était excitées de voir ce gigantesque morceau de glace flottant sur la mer:-)


Marie-Christine est arrivée hier soir, complétant ainsi le trio de Québécoises. Au menu cette semaine: (travail pour la Frewfie :-S), visites de la ville de St. John's et ses musées, découvertes de resto qui servent autre chose que des Fish & Chips, un "screech in", et séjour en France, aux îles St-Pierre et Miquelon. Récit à suivre:-)

dimanche 11 mars 2012

De retour du Sud

Oui oui, vous avez bien lu le titre:-) Je reviens du sud. Le sud est bien relatif toutefois. Tout dépend d'où l'on part et où on va. L'Antarctique, c'est au sud:-) Alors dans mon cas, je me dois d'être plus spécifique. En fait, je reviens du sud-ouest de Mount Pearl. Gatineau beach mesdames et messieurs:-) Très exotique comme endroit me direz-vous. Mais pour moi, y a pas  plus ressourçant que d'aller passer quelques jours dans mon ancien chez-moi et voir mes amis. Bon, entre le ski et les restos et les amis, j'ai quand même travaillé...j'étais tout de même là-bas pour une formation:-) Mon ancien espace de travail m'était même réservé :-)


Alors voici quelques images de mon trop court séjour en Outaouais.

Vous vous rappelez le concours que j'avais lancé l'automne dernier? Il était question de trouver l'utilité de ce filet. Aidée de son ami Terre-Neuvien, (j'aurais dû être plus spécifique dans les règlements), mon amie Nathalie a gagné une bouteille de Screech. J'ai donc profité de ma semaine à Gatineau pour 1. aller manger du thaï avec elle et 2. lui remettre sa bouteille. Pas certaine que son après-midi au boulot fut productif:-)



J'ai aussi  eu l'occasion de revoir deux très grands amis à qui je tiens beaucoup et qui m'avaient beaucoup manqué dans la dernière année. Ils m'ont tué en ski de patins cette journée-là mais bon sens que c'était agréable de flotter sur cette belle neige et d'être en leur compagnie.

Jonction de la 3 et de la promenade Fortune

Belvédère Champlain - comme dans un rêve
J'ai aussi vu mes deux partenaires de crime, Marie-Christine et ChantLa. On s'est payé la traite avec une sortie en ski le lundi soir et souper en refuge, et une journée au spa le Nordik le vendredi. Et la cerise sur le sundae, c'est qu'elles viennent passer du temps chez moi à la fin du mois! Ça va brasser sur la rue George je vous dis!

Non, on ne se prépare pas à dévaliser une banque!
Une maudite bonne bouffe en bonne compagnie au refuge Keogan. La grosse vie sale!

Alors voilà. Après de nombreux déjeuners-diners-soupers-ski-spa et magasinage avec tout ceux que j'aime, je suis revenue à mon bercail frewfinois. C'était Praline et Muscat qui étaient contents de me revoir:-)

À quand mon prochain voyage dans le sud?...

dimanche 12 février 2012

Une image vaut mille mots

Aujourd'hui, c'est la flotte totale à St. John's. On attend environ 40 mm de pluie et des vents de 70 km à 120 km\h. C'est assez pour que la marche quotidienne de Praline n'ait pas lieu. C'est en regardant la neige fondre à vue d'oeil que j'ai pensé mettre quelques photos hivernales prises lors de mes dernières randonnées en ski. Ça console un peu :-)

 Belle bordée de 25 cm


 Ski hors piste à moins de 2 km de chez moi


 La Frewfie est contente!

Ski hors piste tout simplement féerique!! 



Mon amie Bobbie qui connait tous les coins et recoins à skier 


Bobbie et Praline - pour une fois, j'avoue apprécier les pistes de motoneige 


Première sortie de ski de patin...hier...parc provincial Butter Pot 


Parc provincial Butter Pot 


 Parc provincial Butter Pot


 On se croirait au parc de la Gatineau parfois...

Encore au parc Butter Pot 


Ski hors piste avec  Bobbie, Pippy Park 


 La belle Praline

Raquettes à l'heure du lunch, Burma Road, Signal Hill 


Signal Hil 


Signal Hill 


Signal Hill


À quand la prochaine bordée???